Le Bal Mabille
Jules de Goncourt (1830-1870), aquarelliste.
Aquarelle, 14,5 x 31,5 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie
© Bibliothèque nationale de France
La bourgeoise monarchie de Juillet a laissé se multiplier les bals publics à l'atmosphère très licencieuse. Mais la campagne de moralisation qui suit 1848 en fait fermer le plus grand nombre. Ceux qui survivent deviennent franchement crapuleux, tel le célèbre bal Mabille, situé sur les Champs-Élysées : les putains y racolent et les lorettes découvrent qu'elles peuvent y gagner autant en une soirée qu'en un mois de travail. Mondains et écrivains réalistes viennent y chercher l'aventure ou l'inspiration. Et dans l'hôtel clinquant et trop vite édifié de Saccard, “l'odeur de Mabille traînait, les déhanchements des quadrilles à la mode dansaient, toute l'époque passait avec son rire fou et bête, son éternelle faim et son éternelle soif” (La Curée). Avant d'y promener la jeune Nana, Zola fait danser à Mabille sa première héroïne, la Laurence de La Confession de Claude.
 
 

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