Marchand turc fumant dans sa boutique
Alexandre-Gabriel Decamps (1803-1860), peintre, 1844.
Huile sur toile (35,5 x 28 cm)
Paris, Musée d'Orsay
© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay)
La vogue du voyage en Orient concorde avec les grandes découvertes archéologiques du début du XIXe siècle. En 1798, l'expédition de Bonaparte en Égypte ouvre la voie : les notes et dessins rapportés par Vivant Denon – qui seront publiés dans sa Description de l'Égypte (tome II) –, puis le déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion vont susciter un engouement sans précédent. Les romantiques sont les premiers à suivre les traces des archéologues. Sous leur influence, le périple se charge de symboles et devient une source d'inspiration intarissable pour les écrivains et les artistes. Dès 1830, dans les milieux intellectuels européens, le voyage en Orient est le rite de passage obligé par lequel on accède à une double vérité : celle de la connaissance et celle du désir.

Il cristallise une rêverie liée à la fois à l'esprit de conquête propre au XIXe siècle et à la nostalgie que suscite la découverte des civilisations antiques.
Alexandre-Gabriel Decamps, arrivé en Turquie en 1828, va populariser en France la vie quotidienne des Ottomans. De retour en France en 1829, il présente sept tableaux réalisés à partir de ses esquisses montrant la vie simple de son quartier à Smyrne. Il continuera tout au long de sa carrière à peindre des scènes typiques de la Turquie, comme ce boutiquier peint en 1844.
 
 

> partager
 
 
 

 
> copier l'aperçu