Le Sahara
Gustave Guillaumet (1840-1887), peintre, 1867.
Huile sur toile (1.105 x 2.005 m)
Paris, Musée d'Orsay
© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay)
Au-delà du pittoresque ou d’une image érotisée de la femme, les artistes poursuivent en Orient une quête d’essentiel : "Je n’y vais pas chercher des couleurs et des images, mais un enrichissement de l’âme." C’est ainsi que s’exprime Maurice Barrès, en 1923, dans Une enquête aux pays du Levant.
"Déjà nos grands peintres, les Dauzats, les Marilhat, les Descamps, qui découvrirent Smyrne, Damas, Jérusalem et l’Égypte, incapables de se contenter de fières draperies et d’armes singulières, prétendaient saisir la pensée derrière les gestes, les attitudes et les regards.
Avec Delacroix, le maître du chœur, ils ont mis sur la cimaise la rêverie farouche du musulman, son fatalisme et la nostalgie des races qu’il opprime. C’est par ce chemin de leur romantisme que je suis allé d’imagination jusqu’à la part éternelle de la vie."
Dans cette œuvre de Guillaumet, une carcasse de chameau et le mirage d’une caravane que l’on entrevoit au loin dans un soleil éblouissant s’inscrivent dans la vacuité absolue du désert.
 
 

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