Prière du soir dans le Sahara
Gustave Guillaumet (1840-1887), peintre, 1863.
Huile sur toile (1.37 x 3.005 m)
Paris, Musée d'Orsay
© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay)
Le parcours idéal, effectué en 1849-1850 par Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, qui va d'Alexandrie jusqu'en Italie en passant par la Palestine, le Liban, la Syrie et Constantinople, est plus une quête de soi, nourrie des fantasmes collectifs et d'un syncrétisme mystique, qu'une quête hasardeuse à la découverte de l'Autre : il s'agit de retrouver dans la permanence des mœurs orientales une authenticité perdue et dans les lieux mythiques le berceau de la civilisation occidentale.

Qu'ils soient écrivains, peintres ou photographes, c'est une part d'eux-mêmes qu'ils vont chercher, la réponse au questionnement des origines : le Voyage en Orient, c'est le retour aux sources, vers "notre berceau cosmogonique et intellectuel" (Nerval).

"La grande surprise et le grand bienfait de chaque journée de voyage en Orient, c'est de nous mettre en contact avec les choses et les hommes d'autrefois, qui se sont à peine modifiés. Il n'est de parcourir cette terre pour la voir s'éclairer d'une lumière inespérée. Le présent immobile nous fournit la clé du passé, les lieux nous aident à saisir la légende […] dans cette voie féconde, l'immuable Orient sera toujours le grand initiateur."

Eugène Melchior de Vogüé, Voyage aux pays du passé
 
 

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