Gournah. Péristyle du tombeau d'Osymandias
Égypte, Nubie, Palestine et Syrie, pl. 59
Maxime Du Camp (1822-1894), photographe, 1850.
Papier salé d'après négatif papier (16 x 22,3 cm)
Ancienne collection Prisse d'Avesnes
© Bibliothèque nationale de France
L'Orient de la photographie, premier paradoxe, est monochrome. Le choc des couleurs et de la lumière, dans les pays méditerranéens et en Orient, est ce qui a profondément marqué Delacroix, Fromentin, Gautier et tant d'autres. L'absence de couleurs est le vice fondamental de la photographie, comme le dit un article publié par Marcellin en 1856 dans Le Journal amusant, intitulé sobrement “À bas la photographie”, et qui prend pour cible, entre autres, le livre de Maxime Du Camp, Égypte, Nubie, Palestine et Syrie, dessins photographiques… Voici la description qu'il en donne : “La première planche représente un palmier, c'est la haute Égypte ; une seconde, deux cailloux, c'est la Nubie ; une troisième, trois pierres de taille en rang d'oignons, c'est Thèbes ; une quatrième, rien ; et partout cette même atmosphère de machine pneumatique, ce même ciel gris de Hollande. Et c'est cela l'Orient, ce pays aux mystérieux entassements de colosses, de tombes et de temples écroulés, se détachant sur l'azur, aux solitudes infinies sous le soleil ardent.”
 
 

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