La queue devant la boucherie
Édouard Manet (1832-1883), graveur, 1870-1871.
Eau-forte (23,9 x 16 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, DC-300A (1)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
On avait mangé quarante mille chevaux, on en était arrivé à payer très cher les chiens, les chats et les rats. Depuis que le blé manquait, le pain, fait de riz et d'avoine, était un pain noir, visqueux, d'une digestion difficile ; et, pour en obtenir les trois cents grammes du rationnement, les queues interminables devant les boulangeries devenaient mortelles. Ah ! ces douloureuses stations de siège, ces pauvres femmes grelottantes sous les averses, les pieds dans la boue, glacée... (La Débâcle, Pléiade, t. V, p. 864.)
 
 

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