Le préfet Haussmann : le castor
La Ménagerie impériale. n° 8
Jules-Joseph-Guillaume Bourdet (1799-1869), illustrateur ; Coulbœuf, lithographe, 1870.
Lithographie
BnF, département des Estampes et de la Photographie, QB-1 (1870-09-04)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Énergique et autoritaire, pas toujours très regardant sur les moyens, le préfet Haussmann est loin de faire l'unanimité. Le climat de spéculations et d'affairisme qui se développe autour des travaux qu'il mène lui vaut le surnom de “Haussmann Pacha”.
En 1867, dans un pamphlet intitulé Les Comptes fantastiques d'Haussmann, Jules Ferry présente le financement des travaux sous un jour scandaleux, à la limite de la légalité et permettant des enrichissements abusifs.
Dans La Curée, Zola voit dans la rénovation de Paris l'occasion d'un vaste jeu financier, d'une spéculation avec un enrichissement scandaleux.
"Aristide Saccard, depuis les premiers jours, sentait venir ce flot montant de la spéculation, dont l'écume allait couvrir Paris entier. Il en suivit les progrès avec une attention profonde. Il se trouvait au beau milieu de la pluie chaude d'écus tombant dru sur les toits de la cité. Dans ses courses continuelles à travers l'Hôtel de Ville, il avait surpris le vaste projet de la transformation de Paris, le plan de ces démolitions, de ces voies nouvelles et de ces quartiers improvisés, de cet agio formidable sur la vente des terrains et des immeubles, qui allumait, aux quatre coins de la ville, la bataille des intérêts et le flamboiement du luxe à outrance. Dès lors, son activité eut un but."
 
 

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