Candide retrouve Cunégonde (en Turquie)
Candide retrouve Cunégonde (en Turquie)
Candide, ou l'Optimisme, dans Romans et Contes de M. de Voltaire., tome deuxième, chap 29 fol 252
Charles Monnet (1732-1808 ), dessinateur  ; Voltaire (1694-1778), auteur, Bouillon, aux dépens de la Société typographique, 1778.
Dessin, 3 vol. in-8°
BnF, Réserve des livres rares, Res P Y² 1809 (2)
© Bibliothèque nationale de France
« Pendant que Candide, le baron, Pangloss, Martin, et Cacambo contaient leurs aventures, qu’ils raisonnaient sur les évènements contingents ou non contingents de cet univers, qu’ils disputaient sur les effets et les causes, sur le mal moral et sur le mal physique, sur la liberté et la nécessité, sur les consolations que l’on peut éprouver lorsqu’on est aux galères en Turquie, ils abordèrent sur le rivage de la Propontide à la maison du prince de Transylvanie. Les premiers objets qui se présentèrent furent Cunégonde et la vieille, qui étendaient des serviettes sur des ficelles pour les faire sécher.
Le baron pâlit à cette vue. Le tendre amant Candide, en voyant sa belle Cunégonde rembrunie, les yeux éraillés, la gorge sèche, les joues ridées, les bras rouges et écaillés, recula trois pas saisi d’horreur, et avança ensuite par bon procédé. Elle embrassa Candide et son frère ; on embrassa la vieille : Candide les racheta toutes deux. »
(Candide, chap. 29)
 
 

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