Candide perd deux de ses moutons
Dans The history of Candid; or, all for the best., chap 19 fol 194
T. Kirk, dessinateur ; J. Saunders, graveur ; Voltaire (1694-1778), auteur, Londres, ed. Cooke, 1796.
Gravure
Berlin, Staatsbibliothek, S5
© BPK, Berlin, Dist. RMN-GP / image BPK
« La première journée de nos deux voyageurs fut assez agréable. Ils étaient encouragés par l’idée de se voir possesseurs de plus de trésors que l’Asie, l’Europe et l’Afrique n’en pouvaient rassembler. Candide, transporté, écrivit le nom de Cunégonde sur les arbres. À la seconde journée deux de leurs moutons s’enfoncèrent dans des marais, et y furent abîmés avec leurs charges ; deux autres moutons moururent de fatigue quelques jours après ; sept ou huit périrent ensuite de faim dans un désert ; d’autres tombèrent au bout de quelques jours dans des précipices. Enfin, après cent jours de marche, il ne leur resta que deux moutons. Candide dit à Cacambo : "Mon ami, vous voyez comme les richesses de ce monde sont périssables ; il n’y a rien de solide que la vertu et le bonheur de revoir Melle Cunégonde." »
(Candide, chap. 19 )
 
 

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