Arrestation du général Bréa à la Barrière Fontainebleau
J. Naulet, lithographe, 1848.
Lithographie (16,5 x 24,3 cm)
BnF, Estampes et photographie, Rés. QB- 370 (118) -FT 4 fol. 2
© Bibliothèque nationale de France
La scène se passe pendant les journées insurrectionnelles de juin 1848 à Paris, lors du soulèvement ouvrier.
À la tête d'une colonne de Gardes nationaux, le général Bréa se fait fort de calmer les esprits en portant à la connaissance des insurgés le décret pris par l'Assemblée nationale qui accorde trois millions aux pauvres.
Après avoir convaincu au passage de plusieurs barricades, le général Bréa entre confiant, sans escorte, dans la Barrière de Fontainebleau où il est arrêté par une foule en colère. En tentant de fuir, il est entraîné avec son aide de camp chez le maire de la commune, où ils font face aux insurgés qui les serrent de près et les menacent de leurs armes. Pour apaiser l'irritation croissante de la foule, le général Bréa signe l'ordre donné à la troupe de se retirer. Mais les Gardes nationaux ont déjà forcé la Barrière. "Trahison ! voici la Garde mobile !" crie la foule. Six coups de fusil partent en même temps : le général Bréa et son aide de camp s'effondrent. On s'acharne avec des baïonnettes sur leurs corps sans vie. La nouvelle de ce meurtre sinistre, commis sur l'un des chefs les plus respectés de l'armée, se répand avec rage dans Paris où il exaspère encore plus les passions, au moment même où un compromis semblait trouvé.
 
 

> partager
 
 

 
 

 
> copier l'aperçu