Le Jardin de la Clarté parfaite
Pl. 37. Clarté et intégrité
Tang Dai (1673-1752) et Shen Yuan (actif vers 1740), peintres ; Empereur Qianlong (1711-1799), auteur des poèmes ; Wang Yondung (1692-1758), calligraphe, 1744.
Peinture sur soie (62,3 x 62,3 cm) à l'encre de couleurs
BnF, Estampes et photographie, Rés. B 9 rés. format 5
© Bibliothèque nationale de France
L'empereur Yongzheng fait de ce lieu sa résidence principale. Le site est remodelé d'après la configuration géophysique de la Chine de manière à constituer un microcosme de l'empire dont il devient le centre politique.
Rochers et plans d'eau ont été aménagés pour répondre à la configuration de l'empire en "neufs régions et quatre mers". Le point culminant représente le mont Kunlun, géniteur des principales chaînes de montagne en Chine. De là partent les trois grandes chaînes du jardin. L'eau se divise en deux branches principales, l'une forme une fourche puis conflue vers un plan d'eau de quatre hectares ; l'autre bifurque plusieurs fois avant de se déverser dans un immense lac de vingt-sept hectares, symbole de la mer de Chine.
Le jardin chinois se construit comme une œuvre :"Faire un jardin, précise un lettré, c'est comme écrire un poème ou un essai. Il faut que, dans les détours et sinuosités, il y ait une règle, que l'avant et l'arrière se répondent."
Tous les jardins de lettrés reposent sur un même principe esthétique : reproduire des paysages en miniature. Des aspects variés de la nature sont englobés dans un espace réduit. Le plan général ne doit jamais s'apercevoir d'un seul endroit ; toute perspective doit à la fois montrer et cacher pour conduire de découverte en découverte.
 
 

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