Le Jardin des Hespérides
Consolation de la philosophie, livre IV - Les Travaux d'Hercule : les oiseaux du lac Stymphale, les pommes d'or du jardin des Hespérides
Boèce (0480?-0524), auteur ;, 1481.
BnF, Manuscrits, Français 12459, f.73
© Bibliothèque nationale de France
Le jardin des Hespérides, situé à la limite occidentale du monde, est un jardin d’immortalité réservé aux Dieux. Au cœur du jardin, un arbre fabuleux donne des pommes d’or. Gaia (la Terre) en offrit à Héra lors de ses noces avec Zeus car ces fruits étaient porteurs d’immortalité et de fécondité.
Le jardin est gardé par les Hespérides, filles d’Atlas et de Pléioné. Ces nymphes sont le plus souvent au nombre de trois (Aeglé, Érythie et Hespérie) parfois quatre ou cinq dans certaines légendes. Aidées par un dragon à cent têtes, Ladon, elles interdisent quiconque de pénétrer les lieux.
Dérober des pommes d'or au jardin des Hespérides est le onzième des douze Travaux d'Héraclès (Hercule). Après mille péripéties, Héraclès trouve enfin le jardin. Il réussit à convaincre le titan Atlas, qui soutenait toute la voûte céleste sur ses épaules, de le remplacer pendant qu’il irait chercher les fruits.
Atlas, étant le père des Hespérides, n’eut aucun mal à cueillir les pommes d’or, mais, trop heureux de se voir débarrassé de sa lourde tâche, il revint dire à Héraclès qu’il les rapporterait lui-même à Eurysthée.
Héraclès dut encore ruser, proposant à Atlas de le soulager quelques instant pour qu’il puisse mieux se positionner. Évidemment, dès qu'Atlas eut repris son fardeau, Héraclès s’enfuit avec les pommes d’or. On raconte que par la suite, Athéna fit rapporter les fruits aux Hespérides.