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Argile en
Mésopotamie, papyrus en
égypte, bambou en Chine
les premiers scribes ont emprunté
à leur environnement immédiat le matériau le plus propice
à recevoir leurs écrits. |
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Si les inscriptions dans la pierre sont retrouvées quasiment partout
et attestent souvent des premiers signes décriture, chaque peuple
a enregistré sa mémoire dans une matière spécifique
plus commode, étroitement liée à son écriture.
En retour, le matériau intervient sur le geste, loutil, la graphie. |
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La forme, elle aussi, exerce une action : dans les
végétaux, les minces
et longues lames de bambou, premiers supports de lécriture chinoise,
auraient influencé la disposition en colonnes des signes, de même
que la forme de la feuille de palmier a déterminé le format
oblong des livres indiens. |
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Le passage dun matériau à lautre
sopère lentement et différemment selon les civilisations
: au début de notre ère, les Chinois utilisent déjà
le papier, alors que le parchemin
commence à apparaître au Moyen-Orient et en Occident, et que
le papyrus est encore employé sur tout le pourtour
méditerranéen. |
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La plupart du temps, lévolution se produit sous le coup
de contraintes économiques et pratiques : le
parchemin fabriqué presque
partout supplante le papyrus quil faut importer dÉgypte,
le codex remplace le volumen qui contient beaucoup moins de texte. Le support
sadapte ainsi progressivement à une diffusion de plus en plus
large ; avec le papier qui permet lessor de limprimerie, il atteint
luniversalité : le texte, libéré, est reproduit
à de multiples exemplaires. |
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Aujourdhui, cest sous la forme dun code que le texte
est gravé sur cédérom et sa lecture nécessite
lintermédiaire dune machine ; mais les potentialités
dune diffusion illimitée du "livre
numérique", limmense
gain de place quil représente et ses perspectives de conservation
en font un sérieux concurrent du "livre-papier". |