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La
préparation du parchemin et ses techniques |
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Cest du nom de la ville de Pergame (actuellement Bergama, en Turquie) que vient le français " parchemin ". Ce dernier est connu depuis lAntiquité et a servi longtemps de support pour lécriture, quil sagisse de livres, de lettres ou de documents. Lhomme lui connaissait en outre dautres emplois : huilé, il tenait lieu de vitre, par exemple. |
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La matière première : la peau d'animal | |||
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Le procédé qui permet dobtenir le parchemin fait appel à une technologie relativement simple. La peau dun animal (veau, mouton, chèvre ) fournit la matière première : on la trempe tout dabord dans un bain de chaux afin de faciliter lélimination des poils ; une recette orientale recommande toutefois dutiliser des dattes pour cette opération afin de ne pas dessécher la dépouille. Celle-ci a pu conserver sur son autre face des traces de chair ou de graisse que lon gratte soigneusement avec un instrument métallique. Enfin la peau est tendue sur un cadre pour sécher après avoir éventuellement été lavée une dernière fois ; dans lEspagne musulmane, les parcheminiers avaient tendance à envahir les cimetières pour y mettre le parchemin à sécher : aussi les juristes recommandaient-ils aux autorités dy mettre le holà. La préparation terminée, le parchemin présente une différence de couleur et de texture entre le " côté poil " (dit également " côté fleur ") et le " côté chair ". | |||
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Le travail de préparation : le ponçage | |||
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En Occident, les parcheminiers ont
parfois poursuivi le travail de préparation
jusquà ce que les deux côtés aient la même
apparence : un ponçage minutieux ou un ajout de craie
sur la surface permettait de parvenir à ce résultat.
Dans le monde arabo-musulman, en revanche, cette
différence ne semble pas avoir gêné les utilisateurs :
dans les manuscrits de cette aire culturelle, les côtés
chair, jaunâtres, se trouvent systématiquement en face
des côtés poil, presque blancs, si bien que la
différence saute généralement aux yeux lorsque le
livre est ouvert. Comme on le voit, le travail de préparation a une incidence sur le produit fini, mais la qualité de celui-ci est également conditionnée par la matière première, cest-à-dire la peau, dont la qualité varie suivant les espèces. Celle de très jeunes veaux permet dobtenir du " vélin ", la variété supérieure de parchemin ; plus souvent cependant, les artisans travaillaient des peaux de mouton. Lâge et la santé de la bête, ou encore les blessures quelle avait reçues, jouaient leur rôle dans le résultat final. |