L'Euphrate naît en Arménie, dans une source parfois confondue
avec celle du Tigre.
Une fois sorti des contreforts montagneux, grossi de plusieurs affluents,
gonflé par leurs eaux, le fleuve s'apprête comme le Tigre
à franchir la barrière du Taurus, à Elegea, "laissant
à sa droite la Commagène, à sa gauche l'Arabie".
Il traverse Babylone, l'ancienne capitale des Chaldéens. |
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Là encore, comme pour le Tigre, les principaux renseignements sont donnés par Solin, repris par Dicuil et plus tard par Brunetto Latini et Jean de Mandeville : Cette rivière vient de l'Inde [du Paradis] par-dessous la terre, elle ressort en la terre d'Altazar et passe par cette Arménie, puis se jette dans la mer de Perse. Seuls quelques pèlerins s'avèrent plus bavards. La fertilité de l'Euphrate reste ce que tous retiennent. Le fleuve irrigue la Mésopotamie par le cycle régulier de ses crues. L'Euphrate est aussi le "bien-portant", un grand axe commercial, car "beaucoup de biens viennent sur cette rivière, blés, fruits et tous autres biens". |