Du latin mappa mundi, les mappemondes reflètent la
conception médiévale du monde.
Elles
prennent souvent la forme traditionnelle dite du "T dans l'O" : les trois
parties de la terre habitée, inscrites dans le O de l'anneau océanique,
sont séparées par un T dont la hampe figure la Méditerranée
et les branches l'une le Tanaïs (le Don), limite traditionnelle entre l'Europe
et l'Asie, l'autre le Nil, partage ordinaire de l'Asie et de l'Afrique. Ce monde
est fini, clos par le cercle océanique infranchissable.
Les mappemondes arabes privilégient deux types de représentations :
l'une de la terre habitée dans la tradition de Ptolémée,
l'autre consacrée au monde musulman rassemblé autour de La Mecque.
À la fin du XIIIe siècle, une nouvelle
représentation cartographique se répand dans un contexte d'essor
du commerce maritime. Ce sont les "portulans", à la fois textes et cartes
nautiques des côtes de la Méditerranée. Peints sur parchemin,
ils indiquent le noms des ports, perpendiculairement au rivage, ainsi que les
îles, abris et amers.