Imaginée par l'architecte Jean-Marie Duthilleul, cette nef haute de vingt-trois mètres et longue de cent cinquante a été conçue pour l'arrivée du nouveau TGV Est. Elle devait conserver intacte la façade du XIXe siècle tout en affirmant un parti pris moderne. D'où le choix audacieux d'une peau de verre qui vient couvrir la façade de pierre, ainsi agrandie et protégée tout à la fois. Masqué le jour par les reflets de la verrière, l'ancien édifice réapparaît la nuit grâce au jeu des lumières. La coque de verre est posée contre la gare et peut être retirée ou démontée si nécessaire, sans dommage pour le bâtiment. Une intervention architecturale réversible, donc, qui n'est pas allée sans polémiques lors de sa construction.