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Il
voulut que ses enfants, les garçons comme les filles, fussent d'abord
initiés aux arts libéraux, à l'étude desquels
il s'appliquait lui-même ; puis à ses fils, l'âge
venu, il fit apprendre à monter à cheval, suivant la coutume
franque, à manier les armes et à chasser ; quant à
ses filles, pour leur éviter de s'engourdir dans l'oisiveté,
il les fit exercer au travail de la laine ainsi qu'au maniement de la
quenouille et du fuseau et leur fit enseigner tout ce qui peut former
une honnête femme (...). Il prit de l'éducation de ses fils
et de ses filles un tel soin que, chez lui, il ne soupait jamais sans
eux et que, sans eux, il ne se mettait jamais en route. Ses fils chevauchaient
à ses côtés ; ses filles suivaient, fermant la
marche, avec quelques-uns des gardes du corps chargés de veiller
sur elles. |
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Extrait de Éginhard, Vie de Charlemagne, éditée et traduite par Louis Halphen (Paris, Les Belles Lettres, 1938, p. 59-61) |
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