Un commentaire de la règle de saint Benoît par un moine carolingien vers 845. Extraits concernant les enfants | ||
|
Le maître doit agir modérément envers les enfants et ne pas trop les fouetter, car après le fouet et la punition, ils reviennent bien vite à leurs sottises. Les enfants doivent être instruits avec soin. Quand des hôtes cultivés viennent, un d'entre eux devra subir l'épreuve suivante : le prieur lui expliquera ce dont il s'entretiendra avec l'hôte, de la grammaire, du chant, du calcul ou d'un autre art. Le prieur observera sans se faire voir s'il parle comme il faut avec l'hôte, s'il le fixe sans regarder ailleurs (...). Afin de fortifier les enfants et de satisfaire aux exigences de la nature humaine, on doit les emmener hebdomadairement ou mensuellement, au choix du maître, dans un pré ou dans quelque lieu où les enfants puissent jouer pendant une heure sous la surveillance de leur maître. L'abbé doit
leur donner de bons vêtements, du poisson, du lait ou des ufs ;
de temps en temps, de la viande, c'est-à-dire le jour de Noël
ou des autres fêtes. Et s'il voit que l'enfant est fragile, il lui
donnera de la viande plus souvent. |
|
M. de Jong, "Growing up in a Carolingian Monastery. Magister Hildemar ans his Oblates", Journal of Medieval History (1983, p. 99-128) |
||
|