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[Que
les enfants] s'assoient en laissant un espace entre eux, de manière
qu'aucun ne puisse toucher son voisin avec ses mains ou ses habits. Aucun
enfant ne doit faire signe à un autre ni dire un mot si ce n'est
au vu et au su du maître, ni s'asseoir ou se lever sans qu'on le
leur ait ordonné ou permis. Où qu'ils aillent, qu'on place
toujours un maître entre deux enfants, et s'ils passent devant
des frères, qu'ils s'inclinent devant eux alors que les frères
restent assis. (...) Qu'ils ne se donnent rien entre eux ni ne reçoivent
quoi que ce soit si ce n'est de l'abbé, du grand prieur ou de
leurs maîtres (...). C'est au cours de leur propre chapitre qu'ils
seront fouettés comme les plus grands le sont au cours du leur.
(...) Où qu'ils soient, qu'aucune personne, sauf celles désignées
ci-dessus, ne leur fasse de signe ou de sourire. Que personne n'entre
dans leur école, que personne ne leur parle en quelque lieu que
ce soit, sans la permission de l'abbé ou du prieur. Aux heures
de l'après-midi, qu'ils ne lisent jamais dans leur lit ou ne fassent
autre chose mais qu'ils s'y reposent sous leurs couvertures (...). Que
les maîtres soient là quand les enfants vont au lit, avec
les chandelles allumées, jusqu'à ce que ces derniers soient
sous leurs couvertures. |
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Lanfranc, Decreta (Éd. D. Knowles, Oxford, 1951, p. 154. Traduit dans Sources d'histoire médiévale..., p. 591-592) | ||
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