La sécurité des écoliers

Appel au sens civique des citadins en 1200. Diplôme de Philippe Auguste en faveur des écoliers de Paris.

   

 

Au sujet de la sécurité des écoliers à l'avenir à Paris, nous avons du conseil de nos hommes ordonné ceci : nous ferons jurer à tous les bourgeois de Paris que, s'ils voient à l'avenir un laïque chercher noise à un écolier, ils en rendront sans délai témoignage véritable, et ils ne se déroberont pas pour ne pas voir le méfait. Et si il arrive que quelqu'un frappe un écolier, à moins que ce ne soit pour se défendre, si l'écolier est frappé surtout par armes, bâton ou pierre, tous les laïques qui le verront se saisiront de bonne foi du ou des malfaiteur(s) et le(s) livreront à notre justice, et ils ne se déroberont pas pour ne pas voir le méfait, éviter de participer à l'arrestation ou de porter témoignage. Que le malfaiteur ait été pris sur le fait ou non nous ferons faire une enquête légitime et fidèle, soit par des clercs, soit par des laïques, soit par des personnes dignes de foi (et nôtre prévôt et notre officier de justice feront pareillement) ; et s'il est prouvé par l'enquête qu'il a commis le forfait qui lui est imputé, nous en ferons aussitôt justice (et nos officiers pareillement) selon la nature et l'étendue du délit, quand bien même le malfaiteur nierait le fait, ou se dirait prêt à se défendre par le duel judiciaire ou à se laver des soupçons par l'épreuve de l'eau.

     
 

Extrait de Archives de l'Occident, op. cit., p. 600

 

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