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Je ne commençai
pas présomptueusement par les profondeurs des sciences obscures
dont je ne pouvais pas comprendre les termes ; ainsi que le dit Caton,
lire sans comprendre n'est pas lire. Mais, comme l'enfant que l'on met
d'abord à l'abécédaire, je commençai par l'histoire
ancienne (...). Puis je me mis aux uvres des poètes (...),
me délectant en leurs subtiles fictions, en ces beaux sujets dissimulés
sous des fables plaisantes et édifiantes, en la beauté du
style de leurs vers et de leur prose construits selon les règles
de la rhétorique, ornés de tournures élégantes
et de proverbes inconnus.
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Extrait de Christine de Pisan, L'Avision-Christine, (Catholic University of America, Washington, 1932) | ||
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