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Quand on arriva aux alentours de la Saint-Remi,
je faisais faire des achats pour remplir ma porcherie de porcs et ma
bergerie de moutons, et de la farine et du vin pour l'approvisionnement
de la maison tout l'hiver ; et je faisais cela parce que les denrées
enchérissent en hiver, à cause de la mer – qui
est plus mauvaise en hiver qu'en été. 503. Et j'achetais
bien cent tonneaux de vin, et je faisais toujours boire le meilleur d'abord ;
et je faisais couper d'eau le vin des jeunes, et de moins d'eau le vin
des écuyers. À ma table on servait, devant mes chevaliers,
une grande bouteille de vin et une grande bouteille d'eau et ils le coupaient
comme ils voulaient. |
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Joinville, Vie de Saint Louis,
1309, traduction de Jacques Monfrin (Classiques Garnier, 1995, p. 249-251) |
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