La chasse

Livre de la chasse, France, XVe siècle
Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 12398 fol. 2v.

Riches ou pauvres, en plaine comme à la montagne, tous les nobles se livrent à leur sport favori, la chasse. Anciennement exercice militaire, la chasse procure aussi une source d'approvisionnement carné, bien moins importante qu'on ne l'a longtemps pensé. Les nobles consommaient relativement peu de gibier. Ils appréciaient surtout les volatiles, déguisés par les cuisiniers, et les têtes animales, consommées par souci de symbole : à table, les têtes étaient données aux chefs...
Les massacres n'étaient pas disposés sur les murs pour manifester aux yeux de tous le talent de chasseur de l'hôte, mais réemployés en luminaires, en manches de couteaux, et surtout accrochés aux portes ou au faîte du mur pignon des demeures pour les protéger du mauvais sort. Tout château d'importance possède sa réserve de chasse, soigneusement enclose, car la chasse n'est permise qu'aux nobles, où s'ébattent les animaux sauvages, ici classés selon leur importance symbolique - et leur taille : au plus près du seigneur, le cerf, les biches, puis les daimanuscrit et chevreuils, puis les lièvres.