Si ce recueil anonyme de dix-huit gravures sur bois coloriées,
illustrant les métiers de Paris, est le seul et le plus ancien
connu de ce type, le genre des Cris de Paris est beaucoup plus
ancien : son origine est un fabliau du XIIIe siècle,
le Dit des crieries de Paris, récit énumératif
des différents métiers ambulants. Dans le recueil ci-après,
chaque métier est légendé par son "cri",
véritable publicité sonore clamée le long des rues
et sur les marchés pour attirer la pratique. On y voit défiler
des marchands des deux sexes, correspondant à des métiers
agricoles ou trop modestes pour pouvoir ouvrir une boutique, ou encore
proposant à l’heure des repas des produits cuisinés.
Les colporteurs sont souvent spécialisés dans un type précis
de denrée, les hommes assurant le transport du pondérable
(bois, fer), les femmes la vente des produits fermiers (lait, légumes).
Même les façons de porter sont sexuées : les
hommes portent sur le dos, en hottes ou en sacs, les femmes sur la tête,
le pot ou le panier posé en équilibre sur un tortillon
de tissu.
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