Le dit des trois morts et des trois vifs
Livre d'heures
XVe.
Paris, BnF, département des Manuscrits, Latin 1376, fol. 1v.-2
© Bibliothèque nationale de France
Trois jeunes gens trop attachés aux plaisirs de l'existence rencontrent trois morts à différents stades de la décomposition : comme la vie humaine, la mort peut elle aussi être divisée en trois étapes. "Nous fûmes ce que vous êtes, vous serez ce que nous sommes", leur disent ces derniers afin de les inciter à mener une vie plus morale.
Cette histoire, conçue au début du XIIIe siècle, a introduit la mort dans la poésie littéraire. L'image est réactualisée par les pestes des XIVe et XVe siècles : elle est souvent figurée dans les livres d'heures de la fin du XIVe siècle et du siècle suivant.
Pourquoi sont-ils trois ? Le chiffre trois, jugé exemplaire (la sainte Trinité, la Sainte Famille, etc., les Rois mages, et, à la fin du Moyen Âge, la partition enfer/purgatoire/paradis), a paru aux hommes du Moyen Âge le plus adapté pour diffuser un message de piété. C'est le chiffre de la communication.
 
 

> partager
 
 
 

 
> copier l'aperçu
 
 
> commander