Les collégiens
Cartulaire du collège de Hubant
XVIe siècle.
Paris, Archives Nationales, MM 406 n° 15, fol. 8.
© Archives Nationales, Paris
Les statuts de ce petit collège parisien, sis Montagne Sainte-Geneviève, à Paris, avec une annexe rue des Amandiers, sont abondamment illustrés. Ils figurent tous les devoirs des enfants. De tels collèges, fondés souvent par testament par des laïcs ou des clercs, ont vocation à accueillir les étudiants trop pauvres pour pouvoir se loger dans le quartier latin, bondé et dont le prix des loyers s'élevait au fur et à mesure de l'afflux continuel d'étudiants venus de toute l'Europe. Celui de Hubant, dit aussi de l'Ave Maria parce que les enfants y vénéraient tout particulièrement la Vierge, hébergeait environ huit écoliers venus du diocèse de Nevers. En échange d'un lit, de repas, et souvent d'une bibliothèque, les jeunes devaient participer au service funéraire des défunts, faire au nom du collège des distributions de bois de chauffage, de vivres, d'habits et de chaussures aux pauvres citadins et assurer l'entretien ménager du collège. Le plus célèbre de ces collèges, fondé en 1257 par Robert de Sorbon, a donné naissance à ce qui est aujourd'hui encore la plus prestigieuse université de Paris, celle de la Sorbonne.