Visitant la capitale entre 1175 et 1190, Gui de Bazoches a brossé un éloge de Paris, qui souligne l’importance de la Seine et des ponts : " Elle [Paris] est assise au sein d’un vallon délicieux, au centre d’une couronne de coteaux qu’enrichissent à l’envi Cérès et Bacchus. La Seine, ce fleuve superbe qui vient de l’Orient, y coule à pleins bords et entoure de ses deux bras une île qui est la tête, le cœur, la moelle de la ville entière. Deux faubourgs s’étendent à droite et à gauche dont le moins grand ferait encore l’envie de bien des cités. Chacun de ces faubourgs communique avec l’île par deux ponts de pierre Le Grand Pont tourné au nord, du côté de la mer anglaise, et le Petit Pont, qui regarde la Loire. Le premier, large, riche, commerçant est le théâtre d’une activité bouillonnante, d’innombrables bateaux l’entourent, remplis de marchandises et de sécheresse. Le Petit Pont appartient aux dialecticiens, qui s’y promènent en discutant. Dans l’île, à côté de du Palais des rois, qui domine toute la ville, on voit le palais de la philosophie où l’étude règne seule en souveraine, citadelle de lumière et d’immortalité ". |