La révolte des Camisards
Carte des Cévennes où se réfugient les protestants
Jean-Baptiste Nolin (1657-1708), éditeur, 1703.
BnF, département des Cartes et plans, GE D 13877
© Bibliothèque nationale de France
Après la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV, en 1685, le culte protestant est interdit et les temples détruits. La persécution contraint beaucoup de fidèles à l’exil, ou à la révolte. C’est le cas dans les Cévennes, région montagneuse du Massif central, où les protestants rebelles se réunissent secrètement pour des cérémonies interdites. Face à une répression impitoyable, les prédicateurs protestants appellent à la rébellion : c’est la révolte des Camisards – de l’occitan languedocien camisa, « chemise » –, ainsi nommés car ils ne portaient que leur chemise en guise d’uniforme.
Menés par Jean Cavalier, apprenti boulanger, les camisards remportent deux victoires sur l’armée royale, en 1702 et 1704, grâce à leur parfaite connaissance du terrain et au soutien de la population. La violence est extrême tant du côté camisard que de celui des troupes royales, qui vont jusqu’à brûler des villages entiers. Les camisards sont finalement défaits : certains sont exécutés, ou envoyés aux galères ; d’autres prennent le chemin de l’exil.