La banqueroute de Law
Rue Quincampoix en l'année 1720
Antoine Humblot (16..-1758), graveur.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE QB-201 (89)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
La France se trouve dans une situation financière désastreuse quand meurt Louis XIV : sa dette représente dix ans de recettes fiscales ! Le duc Philippe d’Orléans, qui assure la régence, est séduit par l’économiste écossais John Law (1671-1729), dont les théories audacieuses pourraient permettre de régler le problème de l’endettement et relancer l’économie. Il l’autorise à créer en 1716 une banque privée qui émette du papier-monnaie, puis le nomme contrôleur général des Finances. Mais la banque, devenue banque d’État, s’engage dans des spéculations sur le commerce des colonies en Amérique, spéculations que bientôt personne ne parvient plus à contrôler. Le 17 juillet 1720, à suite d’une panique digne d’un krach boursier, la bousculade est si forte au siège de la banque que « quinze à seize personnes furent étouffées ». Si le système de Law permet à certains, dont l’avisé Voltaire, de s’enrichir, il en ruine beaucoup d’autres et laisse pour longtemps un doute planer sur la fiabilité du papier-monnaie.
 
 

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