Tremblement de terre de Lisbonne
Lisbone Abysmée
vers 1760.
Eau-forte
BnF, département des Estampes et de la Photographie, VB-156-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Le 1er novembre 1755, à 9 h 30 du matin, la ville de Lisbonne est secouée par un grand séisme que l’on ressent jusqu’à Venise. Un incendie, qui durera près de six jours, se déclare aussitôt. Peu après les premières secousses, une énorme vague recouvre le port, emportant personnes et maisons, finissant de ruiner la ville basse. Cette gravure montre bien l’ampleur de la catastrophe. Beaucoup de citadins, fuyant les flammes, s’embarquent sur le Tage et sont engloutis par des vagues gigantesques. Le tribut en vies et en pertes matérielles est colossal : on compte environ 20 000 morts, et la ville est détruite aux trois quarts. Ce séisme ébranle savants et philosophes de toute l’Europe et ouvre un débat capital sur le malheur et la providence. On ne s’explique pas cette punition divine, qui s’abat sur le Portugal, grande puissance catholique, le jour de la Toussaint, et détruit les églises. Voltaire apprend la nouvelle trois semaines plus tard. Il écrit le Poème sur le désastre de Lisbonne, réflexion sur la destinée et l’existence du mal.
 
 

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