Traité de Paris : fin de la Nouvelle France
Décoration du feu d'artifice et de l'illumination de la place de Louis XV, à l'occasion de la paix, et la dédicace de la statue équestre du Roy le 22 juin 1763
1763.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE QB-201 (105)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
C’est dans un climat de fête dont témoigne cette estampe qu’est signé, le 10 février 1763, le traité de Paris, qui met fin à la guerre de Sept Ans : la France, l’Espagne et la Grande-Bretagne s’accordent sur une nouvelle répartition de leurs territoires, après trois ans de négociations. En réalité, le traité bénéfice à la Grande-Bretagne, qui y gagne un vaste empire, des Indes jusqu’à l’Amérique, au détriment de la France, qui perd notamment l’actuel Canada. Cet accord marque un tournant : la France n’est plus la nation européenne dominante. Le Royaume-Uni peut étendre son influence et sa culture sur l’ensemble du monde. L’impérialisme britannique sera toutefois rapidement affaibli par la guerre d’Indépendance américaine, opposant treize colonies d’Amérique du Nord au royaume de Grande-Bretagne, de 1775 à 1783. À partir de 1777, la France y jouera un rôle majeur aux côtés des Américains.