Lecture d'une de Voltaire dans le salon de Mme Geoffrin
L'orphelin de la Chine, tragédie de Voltaire
Anicet Charles Gabriel Lemonnier (1743-1824), peintre, 1755.
Huile sur toile
Rueil-Malmaison, Châteaux de Malmaison et Bois-Préau
© RMN-Grand Palais (musée des Châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Daniel Arnaudet
Marie-Thérèse Geoffrin (1699-1777) est une célèbre femme des Lumières par la haute position qu’elle occupe dans le grand monde parisien. Son salon jouit d’une réputation européenne et réunit toute la sommité littéraire et scientifique. Issue de la bourgeoisie, elle possède une grande fortune qu’elle dépense avec une magnificence de princesse. Mme Geoffrin a été formée par une autre salonnière fameuse, Mme de Tencin. Ce tableau du peintre Lemonnier célèbre l’importance des salonnières du XVIIIe siècle. Tous ceux qui ont compté sur la scène mondaine, philosophique et artistique au cours du siècle des Lumières y figurent, bien au-delà des membres qui ont effectivement formé la société de Mme Geoffrin : Julie de Lespinasse, d’Alembert, Fontenelle, Montesquieu, Diderot et Marmontel… tandis que l’acteur Lekain lit une pièce de Voltaire, alors en exil – mais son buste, au fond, semble régner sur l’assistance. Si le divertissement lettré est au centre de cette sociabilité aristocratique, la maîtrise de soi est la qualité essentielle de la société des salons. Chacun doit s’y faire valoir tout en respectant les autres invités. Lorsque les conversations s’échauffent, l’hôtesse intervient pour apaiser les débats et déplacer la conversation.
 
 

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