La guillotine
La Véritable guillotine ordinaere, ha, le bon soutien pour la liberté!
1791-1795.
Eau-forte
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE QB-370 (29)-FT 4
© Bibliothèque nationale de France
Joseph Ignace Guillotin (1738-1814), médecin et député constitutionnel, a collaboré au texte de la Déclaration des droits de l’homme. Il présente, le 10 octobre 1789, son discours pour la peine de mort par décapitation devant l’Assemblée nationale. Les idées égalitaires qu’il y développe séduisent les esprits : « Avec ma machine, je vous fais sauter la tête en un clin d’œil, et vous ne souffrez point. » Les exécutions étaient jusqu’alors souvent humiliantes, tant pour le « criminel désigné » que pour son entourage. Les délibérations sur la torture amènent à la conclusion suivante : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée. » Les législateurs adoptent ce principe en octobre 1791 et la « guillotine » reste utilisée, en France, jusqu’en 1977, date de la dernière décapitation. La machine de conception française est mise au point en 1792 par le Dr Antoine Louis, qui s’inspire d’autres décollations pour présenter un instrument avec une lame en forme de croissant. C’est le roi Louis XVI lui-même qui aurait rectifié le dessin en suggérant une ligne oblique, plus radicale. La guillotine fut utilisée également en Suisse, en Suède, en Belgique et en Allemagne.
 
 

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