Portrait de Mme Guyon (1648-1717)
Portrait de Madame Jeanne Marie Bouvières de la Mothe-Guyon Gravure par Broen
XVIIe siècle.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, N-2 GUYON
© Bibliothèque nationale de France
Jeanne-Marie Bouvier, fille d’un seigneur de petite noblesse (de la Mothe) est mariée à 16 ans à Jacques Guyon. Elle met au monde cinq enfants, dont deux meurent dans leur jeunesse et les deuils l’amènent sans doute à une quête spirituelle plus intérieure. Veuve à 28 ans, sa fortune lui permet de voyager pour rencontrer divers prélats en Suisse et en Italie, où elle côtoie le milieu quiétiste italien. En 1682, elle publie un premier recueil, Les Torrents spirituels. Lorsqu’elle revient s’établir à Paris en 1686, sa pensée captive de nombreux ecclésiastiques et laïcs si bien qu’elle est emprisonnée en 1688 pour « quiétisme ». Madame de Maintenon la fait libérer quelques mois plus tard, mais elle provoque les foudres de Bossuet par son charisme et retourne en prison en 1695 sur simple « lettre de cachet », sans motif de préjudice. Elle subit près de quarante interrogatoires, car on la soupçonne d’avoir créé une secte. Mais elle n’avoue rien et sort de La Bastille en 1703. Sa force lui attache de nombreux « disciples », parmi lesquels Fénelon. Le psychanalyste C.G. Jung évoque une puissance mystique comparable au transfert entre Madame Guyon et Fénelon, archevêque en exil à Cambrai, comme elle, mis à l’écart des cercles du pouvoir.

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