Saint Augustin enseigne sa doctrine
La Cité de Dieu
Saint Augustin (354-430), auteur ; Raoul de Presles (1316-1382), traducteur, Pays-Bas méridionaux, La miniature eyckienne, vers 1445.
Parchemin, II + I + 449 + IV f., environ 420× 290 mm, 1 miniature à pleine page, 9 miniatures de la largeur d’une colonne
Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, ms. 9015, f. 1
© Bibliothèque royale de Belgique
Saint Augustin est né à Thagaste en Numidie en 354. Contemporain de la chute de Rome et de sa prise par le Wisigoth Alaric en 410, il a un fort sentiment du caractère éphémère des puissances humaines. De race berbère, Augustin appartenait à une petite bourgeoisie dotée de la citoyenneté romaine. Il reçut l'éducation traditionnelle des jeunes gens assez aisés. Il connait une jeunesse tumultueuse et passe une première partie de sa vie dans le monde. Sa mère, Monique, était une fervente catholique, alors que son père était beaucoup plus indifférent à la religion nouvelle. Augustin se convertit à l'âge de 35 ans, il deviendra évêque d'Hippone.
Si les Confessions de Saint Augustin peuvent apparaître comme une entreprise autobiographique, elle n'a rien à voir avec celle de Rousseau. À partir de sa conversion, Augustin se penche sur sa vie. Plutôt que d’explorer les méandres de sa conscience ou de tenter de piéger son inconscient, il s’agit pour Augustin de faire croître sa connaissance de Dieu sans laquelle l’homme ne peut se connaître puisqu’il est image de la Trinité divine. C’est donc également sur une lecture de l’Ecriture que sont fondées les Confessions : « Les treize livres de mes Confessions louent le Dieu juste et bon de mes maux et de mes biens, ils élèvent vers Dieu l'intelligence et le cœur de l'Homme. »
 
 

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