Rome : le pont Elian et le chateau Saint-Ange
Rome, Château Saint-Ange
Basset, éditeur, Paris, 1760.
Estampe (28 x 43 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, LI-72 (7)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
« L'homme fait pour faire fortune dans cette ancienne capitale de l'Italie doit être un caméléon susceptible de toutes les couleurs que la lumière réfléchit sur son atmosphère. Il doit être souple, insinuant, grand dissimulateur, impénétrable, complaisant, souvent bas, faux sincère, faisant toujours semblant de savoir moins de ce qu'il sait, n'ayant qu'un seul ton de voix, patient, maître de sa physionomie, froid comme glace lorsqu'un autre à sa place le brûlerait ; et, s'il a le malheur de ne pas avoir la religion dans le cœur, il doit l'avoir dans l'esprit, souffrant en paix, s'il est honnête homme, la mortification de devoir se reconnaître pour hypocrite. S'il abhorre cette fiction, il doit quitter Rome, et aller chercher fortune en Angleterre. » (Histoire de ma vie, I, p. 79.)