Saint-Pétersbourg : perspective de la nouvelle place (projet de 1760)
Louis Joseph Mondhare, éditeur, Paris, vers 1770.
Estampe (23 x 41 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, LI-72 (4)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
« Je suis arrivé à Pétersbourg dans le moment que les premiers rayons du soleil doraient l'horizon. Comme nous étions précisément au solstice d'hiver, et que j'ai vu le soleil se montrer, au bout d'une plaine immense, positivement à neuf heures vingt-quatre minutes, je peux assurer mon lecteur que la plus longue nuit de ce climat est de dix-huit heures et trois quarts
[...]
Nous partîmes lorsque le coup de canon de la citadelle nous avertit que le jour était fini ; c'était vers la fin de mai où on ne voit plus la nuit à Pétersbourg. Sans le coup de canon qui annonce que le soleil est descendu sous l'horizon, personne n'en saurait rien. On peut y lire une lettre à minuit, la lune ne rend pas la nuit plus claire. C'est beau, dit-on, mais cela m'ennuyait. Ce jour continuel dure huit semaines. Personne n'allume dans ce temps-là les chandelles. C'est différent à Moskow. Quatre degrés et demi de latitude moins qu'à Pétersbourg font qu'à minuit, on a toujours besoin de chandelle. » (Histoire de ma vie, III, p. 382 et 407.)
 
 

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