Portrait de Marivaux
Chenu, graveur ; Garand, dessinateur.
1 burin ; 13 x 8 cm
BnF, département de la Musique, Est. Marivaux 001
© Bibliothèque nationale de France
En 1890, dans un manuel destiné aux étudiants en littérature, Émile Faguet ouvrait ainsi le chapitre sur Marivaux : « Ce sera un divertissement de la critique érudite dans quatre ou cinq siècles : on se demandera si Marivaux n’était point une femme d’esprit du XVIIIe siècle, et si les renseignements biographiques, peu nombreux dès à présent, font alors totalement défaut, il est à croire qu’on mettra son nom, avec honneur, dans la liste des femmes célèbres. » Pourtant, Marivaux fait aujourd’hui partie du panthéon des auteurs français et sa biographie a été patiemment reconstituée par des chercheurs.
Après des études au Collège des Oratoriens de Riom, Marivaux s’installe à Paris en 1710 et abandonne les études de droit au profit de l’écriture. En 1717, il prend position pour les Modernes, dans la Querelle qui les oppose aux Anciens avec la publication de L’Iliade en vers burlesques. Toute sa vie Marivaux défendra le principe de l’originalité contre l’imitation de la littérature greco-romaine. En 1722, il connaît son premier succès au théâtre avec La Surprise de l’amour. Parallèlement à sa carrière de dramaturge, il écrit des articles et des romans. Accusé de « décomposer » le langage, il ne sera élu à l’Académie française qu’au bout de la troisième fois, en 1747. Il meurt en 1763.
 
 

> partager
 
 

 
 

 
> copier l'aperçu