L'Homère travesti, ou L'Iliade en vers burlesques
Frontispice du tome premier
Pierre de Marivaux (1688-1763), auteur ; Pierre Prault, éditeur, 1716.
2 parties en 1 vol. : pl., frontisp. gr. ; in-12
BnF, Réserve des livres rares, YB-1156-57
© Bibliothèque nationale de France
Les œuvres de jeunesse de Marivaux sont moins connues, pourtant elles manifestent de sa vision de la littérature, c’est-à-dire une littérature moderne, qui ne révère plus les Anciens. Marivaux réécrit L’Iliade sur le mode burlesque, avec force scatologies : « Sans m'arrêter j'ai dit, fripon, / Prends-tu mon cul pour un chapon ? / Mais laissons ma fesse, grand Prince… » (IX, 491-493). Derrière la parodie se dessine une critique de la politique guerrière menée par Louis XIV à la fin de son règne.