Fabricius, consul romain
1476.
BnF, Réserve des livres rares
© Bibliothèque nationale de France
Dans son Discours sur les sciences et les arts, Rousseau fait parler un consul romain du IIIe siècle av. J.C., Caius Fabricius Luscinus, incarnant les vertus antiques : la frugalité et l’austérité des mœurs.
« Ô Fabricius ! qu'eût pensé votre grande âme si, pour votre malheur, rappelé à la vie, vous eussiez vu la face pompeuse de cette Rome sauvée par votre bras, et que votre nom respectable avait plus illustrée que toutes ses conquêtes ? “Dieux ! eussiez-vous dit, que sont devenus ces toits de chaume et ces foyers rustiques qu'habitaient jadis la modération et la vertu ? Quelle splendeur funeste a succédé à la simplicité romaine ? quel est ce langage étranger ? quelles sont ces mœurs efféminées ? que signifient ces statues, ces tableaux, ces édifices ? Insensés, qu'avez-vous fait ?” »
Ce personnage historique est fréquemment évoqué par les auteurs de la Renaissance, notamment Dante dans sa Divine Comédie et Pétrarque.
 
 

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