Laputa, l’île flottante
Laputa, l’île flottante
Voyages de Gulliver, abrégé par Jules Rostaing
Jonathan Swift (1667-1745), auteur ; Jules Rostaing, éditeur scientifique ; Coppin, illustrateur ; Vve Magnin et Cie, éditeur, Paris, 1875.
Ville de Paris, fonds Heure joyeuse, 2013-33969
© Bibliothèque L'Heure joyeuse
Gulliver découvre Laputa, une île flottante, que ses habitants gouvernent aux grés des vents : « Mais voici tout à coup que le temps s’obscurcit, d’une manière pourtant très différente de ce qui arrive par l’interposition d’un nuage. Je me tournai vers le soleil et je vis un grand corps opaque et mobile entre lui et moi, qui semblait aller çà et là. Ce corps suspendu, qui me paraissait à deux milles de hauteur, me cacha le soleil environ six ou sept minutes ; mais je ne pus pas bien l’observer à cause de l’obscurité. Quand ce corps fut venu plus près de l’endroit où j’étais, il me parut être d’une substance solide, dont la base était plate, unie et luisante par la réverbération de la mer. Je m’arrêtai sur une hauteur, à deux cents pas environ du rivage, et je vis ce même corps descendre et approcher de moi environ à un mille de distance. Je pris alors mon télescope, et je découvris un grand nombre de personnes en mouvement, qui me regardèrent et se regardèrent les unes les autres. » (Voyages de Gulliver, Jonathan Swift, 1726)
 
 

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