Madame de Sévigné est formée dans la société des précieuses de l’hôtel de Rambouillet, elle y acquiert une politesse exquise et un raffinement langagier. Toute sa vie, elle fréquentera les salons, comme celui de Madeleine de Scudéry, et tiendra le sien à l’hôtel Carnavalet. Ces salons sont dédiés à l’art de la conversation, à la galanterie et à la lecture à haute voix de romans, poésies, et pièces de théâtre. Molière, dans les Précieuses ridicules, raille l’affectation langagière et gestuelle de ces femmes. Cependant, Mme de Sévigné se détache de cette satire : sa correspondance témoigne d’un grand naturel de ton, elle écrit « la bride sur le col », selon sa propre expression. Aux salons des précieuses du XVII^e siècle succèderont les salons des Lumières plus politisés.