Comtesse de La Fayette (1634-1693)
Lettres choisies de Madame de Sévigné ornées d'une galerie de portraits historiques dessinés par Staal
Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné (1626-1696), auteur ; Gustave Staal (1817-1882), illustrateur ; Garnier frères, éditeur, Paris, 1862.
BnF, département Littérature et art, Z-3316
© Bibliothèque nationale de France
Amie et rivale de Madame de Sévigné, Madame de La Fayette est en vue dans les cercles littéraires. Elle renouvelle le genre du roman, en délaissant la chevalerie pour un cadre historique, la Cour, et la peinture des sentiments, avec La Princesse de Montpensier (1662) et La Princesse de Clèves (1678).
Dans sa correspondance avec Mme de Sévigné, mondanités, badinage et questions ordinaires se mêlent. Ainsi quand Mme de Sévigné annonce se retirer dans ses terres bretonnes, au château des Rochers, pour l’hiver, Mme de La Fayette l’enjoint à revenir à Paris, et n’hésite pas à évoquer sans mots couverts la désastreuse situation financière de son amie : « En un mot, ma belle, il faut venir ou renoncer à mon amitié, à celle de Mme de Chaulnes et à celle de Mme de Lavardin. Nous ne voulons point d’une amie qui veut vieillir et mourir par sa faute. Il y a de la misère et de la pauvreté à votre conduite. » (Lettre de Mme de La Fayette à Mme de Sévigné, 9 octobre 1689)