Naufrage de Virginie
Les Tombeaux
Les Adieux
« Je pars avec elle, rien ne pourra m’en détacher » (Paul)
Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814), auteur ; Moreau, illustrateur ; J. F. Prot, graveur ; Didot l’aîné, éditeur, Paris, 1806.
Estampe
BnF, Réserve des livres rares, RES ATLAS-Y2-5
© Bibliothèque nationale de France
La scène des adieux annonce celle du naufrage, Paul s’écrie : « Si elle part, il faut que je la suive. Le gouverneur m'en empêchera ? M'empêchera-t-il de me jeter à la mer ? je la suivrai à la nage. La mer ne saurait m'être plus funeste que la terre. Ne pouvant vivre ici près d'elle, au moins je mourrai sous ses yeux, loin de vous. Mère barbare ! femme sans pitié ! puisse cet océan où vous l'exposez ne jamais vous la rendre ! puissent les flots vous rapporter mon corps, et, le roulant avec le sien parmi les cailloux de ces rivages, vous donner par la perte de vos deux enfants, un sujet éternel de douleur ! » La malédiction, énoncée dans un moment de délire, se réalisera : Virginie périra dans les flots, et, Paul, retenu par les deux femmes sur le rivage pendant que le navire sombre, dépérira de chagrin. (Paul et Virginie, Bernardin de Saint-Pierre)
 
 

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