Portrait de Beaumarchais
D'après le tableau de Jean-Marc Nattier
v. 1755.
Paris, Bibliothèque-musée de la Comédie-Française
© Bibliothèque-musée de la Comédie-Française
Pierre-Augustin Caron, fils d'un horloger parisien, s'est d'abord illustré dans le métier de son père. Il ajoute ensuite à son nom celui de Beaumarchais, et à son premier talent celui d'affairiste, d'agent secret et d'homme de théâtre avec des « parades » érotiques et bouffonnes (vers 1756-1763) ainsi que deux drames bourgeois, Eugénie (1767) et les Deux amis (1770). Doué d'une infatigable énergie, capable de mener de front un procès à rebondissements qui lui vaut son premier succès d'auteur (Mémoires contre Goëzman, 1773-1774), et la rédaction d'une étincelante comédie d'intrigue (Le Barbier de Séville, 1775), il donne à celle-ci une suite retentissante et qui fut jugée scandaleuse, Le Mariage de Figaro (1784), tout en cumulant des activités de trafiquant d'armes avec les « insurgents » américains, d'éditeur de Voltaire (la fameuse « édition de Kehl ») et de fondateur de la Société des Auteurs dramatiques. Désorienté par la Révolution, qui changeait par trop les règles du jeu et traitait les parvenus comme des ci-devant, Beaumarchais achève sa « trilogie » par un dernier drame, La Mère coupable (1792), qui exorcise sous la figure d'un « méchant » caricatural le mal politique d'une ère nouvelle qu'il avait, fût-ce malgré lui, contribué à instaurer : « Figaro a tué la noblesse » dira Danton.
 
 

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