Intérieur du jardin Beaumarchais
François-Joseph Bélanger (1744-1818), dessinateur.
Aquarelle, plume et encre de Chine ; 20,5 x 32,8 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, RESERVE FOL-VE-53 ©
© Bibliothèque nationale de France
Grâce à ses affaires, Beaumarchais se fait bâtir un luxueux hôtel particulier non loin de la Bastille, doté d’un jardin, d’une salle de concert, d’un petit temple dédié à Voltaire, d’un autre à Bacchus, d’un plan d’eau... On raconte qu’il dépensa une somme folle pour sa construction et sa décoration. Le duc d’Orléans, Mirabeau, Sieyès et des femmes du monde demandèrent à le visiter.
Installé depuis peu, Beaumarchais observe la prise de la Bastille depuis sa terrasse. Pendant cette période de troubles, il est chargé d’assurer l’ordre dans son quartier, puis de surveiller la démolition de la Bastille, est nommé membre de ce qu’on appellerait un conseil municipal. Mais la richesse éclatante de sa maison attire les provocations. Suite à l’échec de sa mission en Hollande (acheter 60 000 fusils pour le gouvernement français) en mars 1792, il fait l’objet de soupçons, est accusé de conspiration avec Louis XVI et de dilapidation : il est inscrit sur la liste des émigrés, synonyme de contre-révolutionnaires. Il prend la fuite et ne rentrera en France qu’en 1796, il meurt trois ans plus tard dans sa maison parisienne. Expropriée par la ville de Paris pour prolonger le boulevard, qui porte aujourd’hui son nom, elle a été détruite en 1818.
 
 

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