Portrait de la marquise de Pompadour
Maurice Quentin de La Tour (1704-1788), peintre, 1748-1755.
Pastel sur papier bleu, rehauts de gouache
Paris, Musée du Louvre
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot
Madame de Pompadour (1721-1764) devient la maîtresse du roi en 1745 et joue un rôle de premier plan dans le domaine des arts et des lettres jusqu’à sa mort, en 1764. Issue de la bourgeoisie, la marquise est particulièrement favorable aux philosophes et écrivains progressistes, qui peuvent ainsi répandre des idées contestataires et prôner une monarchie éclairée. Elle favorise la publication des deux premiers volumes de l’Encyclopédie, pourtant condamnée par le parlement de Paris. Elle défend également Montesquieu face aux critiques. Ce portrait la représente d’ailleurs aux côtés de l’Encyclopédie et de L’Esprit des lois. La marquise apporte un soutien indéfectible à Voltaire, qu’elle réconcilie avec le roi, et promeut les peintres par d’importantes commandes. Elle s’implique aussi dans l’économie en lançant des manufactures, notamment celle des porcelaines de Sèvres.
Dès son entrée à la cour, Beaumarchais gagne l’estime de Madame de Pompadour. Il écrit également des parades pour le théâtre privé de son mari, Charles-Guillaume Lenormand d’Étioles, qui mène joyeuse vie en son château. Ces courtes pièces, dont le comique repose davantage sur les mots que sur les situations, et aux personnages stéréotypés (Cassandre, le père, Isabelle et Colombine, ses filles, Léandre, le fiancé ou l'amant, Gilles et Arlequin, les valets), ont un caractère licencieux affirmé.
 
 

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