Le Biribi ou la Belle
vers 1780.
Eau-forte aquarellée, 35 x 49 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, KH-449 (7)
© Bibliothèque nationale de France
Cette scène de jeu, qui se déroule dans la résidence du petit-fils du Régent, le Palais-Royal, est un portrait-charge de Philippe d'Orléans tenant la banque, représenté ici avec un nez crochu. La plupart des joueurs sont ridiculisés : oreilles d'âne, bec d'aigle. Certains, qui ont perdu toute figure humaine, offrent – selon une tradition caricaturale remontant au Moyen-Âge – les faciès d'un porc (l'abbé de cour), d'un canard, d'un âne, de deux chiens, et d'un chat à perruque qui mène le jeu. Le biribi, un jeu sur pari de la famille des lotos arrivé d'Italie au XVIIe siècle (le biribisso), s'est pratiqué à Versailles et dans les petites cours comme celle de la duchesse du Maine. Les pontes posent leurs enjeux sur le tableau numéroté. Le banquier tire alors du sac un seul étui, dévoilant le numéro qu'il contient : les joueurs ayant misé sur ce numéro reçoivent 64 fois leur mise.
 
 

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