Atala au tombeau, dit aussi Funérailles d’Atala
Anne-Louis Girodet (1767-1824), peintre, 1808.
Paris, Musée du Louvre
© RMN-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda
« Il n’y a point d’aventures dans Atala. C’est une sorte de poème, moitié descriptif, moitié dramatique : tout consiste dans la peinture de deux amants qui marchent et causent dans la solitude ; tout gît dans le tableau des troubles de l’amour, au milieu du calme des déserts et du calme de la religion. » Ces deux amants sont Atala, jeune indigène élevée dans la religion chrétienne et Chactas, de la tribu des Natchez. Ce dernier raconte cet amour qui se solde par le suicide d’Atala, à René, jeune européen enfui aux Amériques, double peut-être de Chateaubriand. Dans René, les rôles s’inversent : René confesse alors son amour incestueux pour sa sœur à Chactas. Empreints de lyrisme, ces deux récits annoncent le courant romantique des années 1820-1830.
Girodet s’inspire d’Atala, roman à succès de Chateaubriand. La composition rappelle l’iconographie chrétienne, mêlée à une sensualité diffuse, émanant d’Atala, belle endormie dans son drapé blanc. Le tableau, exposé au Salon de 1808, rencontre un grand succès. On dit que Chateaubriand l’admira, ainsi que Baudelaire.
 
 

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